Mercredi 22 février 2012 : Le jazz, l'Afrique et la contramétricité
- Exemples malgaches (Marc Chemillier)
- Exemples maliens et guinéens (Julien André)
- Exemples marocains Gnawa (Jean Pouchelon)
- Exemples jazz (Marc Chemillier)
Exemples maliens et guinéens (Julien André)
- Exemple malien ternaire du Wasolon (région à cheval entre le Mali, la Guinée et la Côte d'Ivoire).
- Soumangourou Kante (12'), extrait du disque Les Peuls du Wassolon, la danse des chasseurs, label Ocora, date 21 janvier 1988.
- Partie de racleur karinya et frappements de mains (extrait de la pièce précédente à 8'50, ralenti de 55,25%)
Le racleur karinya est un tube métallique strié frotté à l'aide d'une tige, elle aussi métallique. Quel que soit le mode de subdivision de la pulsation — binaire ou ternaire —, la figure jouée correspond à trois valeurs minimales pour chaque temps. La première de ces trois valeurs est accentuée. Elle correspond à l'attaque de la tige sur le tube. La figure ainsi jouée, grâce à un mouvement de va-et-vient, est un ostinato strict. Dans les deux cas, les battements de mains et les points d'impact des pieds des danseurs, coïncident avec le son le plus faible. L'accent, quant à lui, se situe à contre-temps. Si l'on note l'exemple ternaire au moyen d'un triolet, l'accent de la partie de racleur se situe toujours et quelque soit la pièce jouée, sur la deuxième croche.
- Exemple guinéen kon du Hamana-Gberedu (Haute-Guinée)
Le terme kon désigne la formule polyrythmique par laquelle débute la fête dunumba. Le dunumba est à la fois une danse masculine accompagnée par des tambours, les circonstances de cette danse, et l'ensemble des polyrythmies jouées à cette occasion, chacune servant de soubassement à un répertoire de chants. Les polyrythmies sont interprétées sur cinq tambours, deux jembe (jembeba mère, jembeden enfant) et trois dunun (kesereni joué sans cloche, dununden enfant et dununba mère joués chacun avec une cloche kenken).
- Kon (5'32), enregistrement Julien André, village de Koumana en Haute-Guinée, 1994.
- Extrait des douze premières formules, ralenti à 50%
Aucune note ne coïncide avec la battue. Les quatre tambours ne matérialisent jamais la pulsation. Ainsi, si le soliste (jembeba) voulait jouer uniquement dans les silences, il lui suffirait de battre le temps – ce qu’il fait d’ailleurs fréquemment.